Il arrive bien souvent que ce soit les membres de la communauté immédiate qui fournissent les premières, les dernières et peut-être les meilleures réponses tactiques aux personnes qui subissent un déplacement ou vivent dans la menace d’un déplacement. Quelle que soit la manière dont la protection ou la communauté sont définies, à moins qu’ils comprennent cette réalité les acteurs extérieurs éprouveront des difficultés à proposer un soutien approprié. S’ils ne réussissent pas à développer une conscience plus aiguë du rôle assumé par les stratégies communautaires de protection ils risquent d’échouer à intégrer activement le « pouvoir d’agir » des communautés à leurs politiques comme à leur programmation ; au pire, ils risquent d’entraver la capacité de prévenir ou de survivre à la violence et au déplacement inhérente aux communautés.